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La transition énergétique renvoie à une diversité de scénarios qui ouvre un débat sur la nature des bouquets énergétiques du futur, les systèmes sociotechniques engagés et la conduite de cette transition. Le passage de ces visions quantifiées (les scénarios) à des futurs soutenables dépend largement des modalités (politiques publiques, échelles, rythmes...) qui présideront au développement des options énergétiques, tant pour la diversification de l’offre que pour la maîtrise de la demande.
Ce faisant, le questionnement sur la transition énergétique ne se limite pas aux conditions de l’opérationnalisation de visions de futur énergétique. Il mérite d’être ouvert aux changements sociétaux et environnementaux qui accompagneront les modifications des bouquets énergétiques et de notre rapport à l’énergie. La nouvelle donne énergétique risque d’engager profondément nos manières d’être ensemble et notre lien à l’environnement ; elle politise les différentes sphères du social, de l’intime jusqu’aux politiques publiques ; elle appelle des arbitrages de plus en plus entremêlés, démultipliant les controverses ; elle interroge les conditions de leur spatialisation.
Les enjeux et politiques de l’énergie, d’abord analysés par l’économie, deviennent des objets de recherche pour les autres sciences humaines et sociales (histoire, philosophie, géographie, sociologie, psychologie sociale, urbanisme, architecture…) à l’international depuis les années 1990 et plus récemment en France.
Le défi de structuration d’une communauté de sciences humaines et sociales sur l’énergie à l’échelle nationale est bien réel et appelle un agenda de recherche pluridisciplinaire. Avec les sciences appliquées de la matière, l'économie a été mobilisée pour élaborer les scénarios de l'ANCRE et inspirer des feuilles de route pour la recherche. Des initiatives disciplinaires, dont les Journées internationales de sociologie de l’énergie, apportent leur contribution. Le récent rapport SHS-Energie de l’Alliance Athéna propose une structuration interdisciplinaire dans le domaine des sciences sociales.
Le colloque « Sciences sociales et transitions énergétiques » poursuit cette ambition en offrant une arène d’échanges, à visée réflexive, sur plusieurs fronts d’avancement des analyses de la transition énergétique. Ces derniers ont été identifiés à la suite d’un processus de recensement de projets interdisciplinaires (dont certains incluent les sciences technologiques), de rencontres et de confrontations des agendas de recherche.
Le colloque « Sciences sociales et transitions énergétiques » propose en conséquence quatre axes d'échanges interdisciplinaires :
- Des futurs énergétiques en construction
- Demande, demandes ?
- Marchés, nouveaux portages et nouveaux partages
- Territoires en transition